M’appuyant sur divers travaux en psychologie sociale de l’environnement ou en sociologie urbaine, je considère que les lieux dans lesquels nous vivons, travaillons, apprenons, ne sont pas de simples décors (Moser, 2009) et la manière dont l’individu interagit avec son environnement conditionne sa manière d’être, ses comportements (Fischer, 2011). Dans ce cadre, j’ai mené et mène divers travaux autour de la relation entre l’environnement scolaire (bâtit, espaces scolaires) et les acteurs de l’école (élèves, enseignants, etc.). Ainsi, j’ai écrit ou co-écrit quatre articles sur cette thématique dans des revues à comité de lecture (ACL) et un article dans une revue professionnelle. L’un, co-écrit avec E. Dugas (2017) propose d’établir auprès de collégiens français un classement hiérarchisé des lieux les moins et les plus sécurisants. Cette étude permet un tant soit peu de réfléchir à la manière dont les espaces scolaires agissent sur les élèves. Nous avons ainsi directement abordé « la relation à l’espace sous l’angle de l’influence qu’exerce celui-ci sur l’individu » (Fischer, ibid., p. 22). Indirectement, ces résultats interrogent aussi l’influence que l’individu exerce sur l’espace. Un deuxième article co-écrit avec E. Dugas (2019) cherche à poser les bases d’une réflexion entre l’espace conçu et l’espace vécu. Autrement dit, il s’agissait pour des collégiens d’exprimer leur ressenti sur leur bâtiment scolaire. Certains résultats tirés de cette enquête font échos à un article écrit (2019) où je questionne la sécurité dans les établissements scolaires sous le prisme de l’architecture et des aménagements des espaces. À partir d’entretiens auprès d’architectes, chefs d’établissement, j’ai pu mettre en exergue des facteurs architecturaux d’influence du bien-être (bruit, densité, lumière, aménagement des espaces). Ces tendances viennent alors consolider les travaux de Barrett (2015, 2017) sur les facteurs d’influence des apprentissages dans la classe. Sur ce point, nous menons également des travaux auprès d’étudiants en Master MEEF « 1er degré » sur leurs représentations de l’espace classe. Autrement dit, quel est selon eux l’aménagement le plus propice au travail en classe et à bonne gestion de classe ? Enfin, le quatrième article, co-écrit avec M. Vigne (2018) propose une analyse spatiale des jeux dangereux à l’école primaire. Autrement, où pratiquent les enfants dans le cadre de l’école. Cet article est ainsi le premier d’un triptyque autour de cette thématique. Cette même étude fut réalisée au collège et fait l’objet d’un article qui a été soumis et accepté avec modifications. Quant au lycée, une étude est en cours.