Concernant les violences scolaires, il s’agit d’analyser si des élèves sont plus à même d’être harcelés que d’autres. Sur la question du genre par exemple, des garçons ou des filles peuvent-ils prendre pour cible différentes personnes selon leur âge ? Ces élèves, quel que soit leur sexe, privilégient-ils une violence sexuée ou une violence liée à d’autres attributs de la personne (le premier de la classe, le timide, l’enseignant, etc.) ? C’est notamment par l’utilisation d’outils originaux (procédure de Condorcet) que nos recherches sont menées (1 ACL, 2013 ; 1 chapitre d’ouvrage, 2014). Ces travaux inclinent modestement à se pencher davantage sur les intersubjectivités des jeunes à l’école pour mieux prévenir les violences entre pairs ou entre élèves et enseignants. A travers ces recherches, il s’agit de se questionner sur les démarches pédagogiques de la prévention de la violence scolaire entreprises en France, comme le souligne régulièrement Éric Debarbieux. Car trop souvent, celle-ci font figure d’exception alors qu’elles devraient être plus systématisées ou tout du moins apparaître dans les contenus scolaires comme outre-Atlantique.

Par ailleurs, je mène des travaux sur un type de conduites à risque chez les enfants et les adolescents : les jeux dangereux. L’objet de ces recherches est notamment d’observer les jeux dangereux selon le genre dans une quête de compréhension et de prévention de ce type de conduite à risque. Cela a fait l’objet d’un ACL actuellement en expertise.